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Vivre avec nos animaux familiers

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souris65
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Vivre avec nos animaux familiers

Message par souris65 »

Si la présence des animaux à nos côtés a longtemps été liée à leur côté utilitaire (chasse, garde, alimentation) il est intéressant de constater que certains d’entre eux (principalement les chats et les chiens) ont largement gagné notre sympathie (au fait … qui a séduit qui !?).
Au point de faire partie aujourd’hui de notre vie quotidienne, sans autre « utilité » que le plaisir de la compagnie.
A condition de respecter les besoins physiologiques et éthologiques de l’animal, ce plaisir partagé contribue tant à notre qualité de vie qu’à la leur.


Les animaux qui ont nos faveurs
Les animaux qualifiés « de compagnie » appartiennent pour l’essentiel à 5 espèces : chats, chiens, oiseaux de volière, poissons d’aquarium et petits rongeurs.
Selon diverses enquêtes réalisées auprès de possesseurs d’animaux de compagnie, ceux-ci affirment préférer :
- le chien pour sa fidélité :– ils le voient affectueux, vigilant, fiable, protecteur, ami, copain, compagnon, toujours en mouvement et dépendant
- le chat pour sa tendresse :– ils le considèrent comme doux, fidèle, affectueux (mais aussi indocile, têtu) indépendant, propre et hygiénique
- l’oiseau pour sa gaieté –: ils aiment son chant, ses couleurs, sa facilité
- le rongeur pour sa cocasserie :– on le trouve gentil, amusant, farceur, rigolo … à condition qu’il ne réserve pas ses cabrioles aux heures nocturnes !
- les poissons pour leur beauté :– on apprécie surtout leurs formes, leurs couleurs, leur étrangeté, leurs mouvements gracieux et apaisants
Le lien qui s’établit avec l’animal étant essentiellement affectif, tous les critères, même les plus subjectifs, peuvent présider au choix d’un animal : espèce, race, avec ou sans pedigree, bâtard, toucher du pelage ou de la fourrure, couleurs de la robe ou des plumes, beauté et parfois même laideur.
Il y a malheureusement aussi des acquisitions « coup de cœur » ou qui répondent à des phénomènes de mode. Choix souvent irraisonnées, qui s’avèrent vite une charge difficile à assumer pour le propriétaire irréfléchi et une souffrance inacceptable pour l’animal, « rêvé » plutôt que choisi en connaissance de cause. Que de « Nemo » jetés en eaux troubles, de « Rex » abandonnés au bord d’une autoroute le premier jour des vacances, de toutous nanisés et teints en couleur bonbon acidulé !
D’autres espèces sont aussi parfois présentes : reptiles, araignées géantes, animaux de ferme nains, oiseaux exotiques. Ce sont les NAC ou « Nouveaux Animaux de Compagnie ». Outre une stricte législation qui définit les espèces autorisées et les conditions de leur détention, cette possession est généralement difficile à gérer et nettement incompatible avec l’environnement humain. Qui plus est, les spécificités de régime alimentaire, de milieu ambiant ou de soins que requièrent ces animaux incitent à réserver une telle possession aux véritables connaisseurs, spécialisés et éclairés !

Les chiffres d’une récente enquête sur les animaux de compagnie en Belgique
Une étude récente (réalisée en 2004 par TNS Sofres pour Masterfoods s.a. auprès de 5030 foyers représentatifs des ménages en Belgique), montre que 59,2% des foyers belges possèdent au moins un animal familier. Chiens (1,6 million) et chats (2,3 millions) restent sans conteste les compagnons préférés des Belges puisque 29,6% des ménages possèdent au moins un chat et 27,8% au moins un chien. Il y a aussi davantage de ménages à plusieurs chats (40,6%) qu’à plusieurs chiens (22,1%).

Chiens de petites tailles et chats ont la cote

Si les Retrievers (Labradors et Goldens) connaissent toujours un large succès, les chiens de petites tailles (Jack Russell, Bichons et Yorkshire Terriers) gagnent assurément en notoriété.
Un chien sur cinq est qualifié de « bâtard » par son propriétaire et n’appartient donc à aucune race précise. Quant à l’acquisition d’un chat, elle est peu liée au choix d’une race ou à un acte d’achat délibéré (10% seulement). Il s’agit plutôt du chat que l’on reçoit ou que l’on adopte après l’avoir découvert.

En famille et hors ville surtout
Contrairement à l’image que l’on se fait souvent de la personne âgée et/ou isolée vivant avec son animal, les foyers les plus prédisposés à posséder un animal de compagnie sont ceux composés de trois personnes ou plus, dont le chef de famille est âgé de 35 à 54 ans, vivant en maison individuelle et souvent en dehors des villes. Les animaux y sont parfaitement intégrés dans la famille. La moitié d’entre eux (54% des chiens et 50% des chats) vivent dans des familles comptant un enfant ou plus.

Les motivations invoquées par les maîtres
Parmi les raisons citées et jugées importantes et très importantes, l’amour des animaux arrive largement en tête des motivations, suivi par le plaisir de prendre soin et le besoin de compagnie.
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Certains évoquent aussi le fait de rester actif et de se maintenir en forme grâce à leur chien ou l’occasion d’oublier les petits soucis quotidiens en présence de leur chat. 74% des personnes interrogées disent avoir eu un chat et/ou un chien durant leur enfance.
Quant aux personnes qui ne possèdent pas d’animaux, elles citent comme premières raisons les complications que cela entraînerait dans leur vie quotidienne (notamment en raison de l’absence pendant la journée) ou les problèmes créés lors des départs en vacances ou en week-end.

Un impact réel sur le bien-être et la santé
Les effets positifs de la présence des animaux de compagnie sur notre bien-être physique et mental ne sont plus à prouver. Au-delà de la simple observation, ces effets ont aussi été démontrés par des études scientifiques. L’animal apaise et rassure. Il augmente l’estime de soi et valorise celui qui en prend soin. Il est le confident joyeux comme discret des moments de joie ou de peine. Il motive, responsabilise et fait bouger. Il rompt l’isolement et encourage les contacts sociaux. Plus encore, il apaise les angoisses, diminue le stress, régule la pression artérielle, ravive la mémoire. A tel point que le monde médical s’intéresse de plus en plus aux effets de cette présence. Des animaux, spécialement sélectionnés, participent aujourd’hui à des projets de vie dans des institutions telles qu’hôpitaux, maisons de soins et de repos, enseignement spécial.
Cela concerne également notre vie quotidienne. En effet, ces effets sur la santé doivent être pris au sens large tant il est vrai que la notion de santé ne se limite pas à l’absence de troubles mais s’entend en termes de bien-être physique, mental et socio-affectif. Bref, de « qualité de vie ». Or, grâce aux progrès de la médecine et au souci que nous avons de « rester en forme », nous vivons mieux et plus longtemps.
Quel rôle l’animal joue-t-il ou peut-il jouer dans cette évolution ?

Animal de compagnie et activités physiques

Nous manquons d’activités physiques et avons une fâcheuse tendance à la sédentarité. Etudes et articles de presse ne cessent de nous le rappeler en nous invitant à bouger davantage. Pourquoi ne pas le faire avec son chien si l’on a la chance d’en posséder un ? Une étude de l’Université du Missouri (Columbia, USA) a présenté fin 2005 des résultats qui ne manqueront pas d’intéresser tous ceux et celles qui se préoccupent de leur santé. Chiffres à l’appui, cette étude a montré combien le chien contribuait à un mode de vie plus sain. Comment ? Par la promenade tout simplement. Un chien, on le sait, doit être sorti quotidiennement. Et 20 min. de ce petit exercice, chaque jour, s’avère bien plus efficace que nombre de régimes destinés à perdre du poids !
Sans compter l’apport affectif de cette sortie. Tout bénéfice donc pour le chien comme pour son maître. D’ailleurs, pourquoi se limiter à la promenade ? Vacances et week-ends sont aussi l’occasion de multiples activités de plein air à partager.
Les centres canins et écoles pour chiens proposent eux aussi des activités « maîtres-chiens » qui, à côté des contacts et jeux entre chiens (indispensables à leur bon équilibre), sont aussi l’occasion de contacts bien sympathiques entre propriétaires. Ballades et autres grandes promenades se terminent bien souvent par le verre de l’amitié, voire un joyeux barbecue ou un amical spaghetti.
Les chats ont eux aussi besoin d’activité : postes d’observation, recherche de nourriture, poursuite de proies toutes choses qui peuvent se vivre à l’intérieur si l’on se donne la peine, avec un peu d’imagination, de recréer cet univers avec des accessoires tout faits ou bricolés et de « jouer le jeu » avec son animal favori.

Animal de compagnie et lien social
L’animal de compagnie, et particulièrement le chien, peut aussi s’avérer être un excellent médiateur, un créateur de lien social. Parler de l’animal est un sujet inépuisable. Sortir avec son chien est l’occasion de rencontrer d’autres possesseurs en compagnie de leur animal.
Une enquête réalisée par la ville de Gand en 2001 a montré que 89% des propriétaires de chiens affirmaient se retrouver près des équipements canins mis en place par la ville (toilettes pour chiens et zones de liberté) pour « tailler une bavette ». 86% y voyaient l’occasion de sortir eux-mêmes et 67% l’occasion de parler aux autres. Ne dit-on pas aussi que sortir son chien et en rencontrer d’autres favorise la rencontre avec l’âme sœur ?
D’autres entités, comme Namur, ont mis en place des « médiateurs canins ». Ces agents communaux de la propreté publique ont pour mission essentielle de rencontrer les propriétaires de chiens et de les sensibiliser aux aspects liés à l’éducation du chien. Pour ce faire, ils ont, sur base volontaire, reçu une formation spécifique. Très vite, les propriétaires de chiens viennent à leur rencontre, engagent la conversation, demandent informations et conseils.

Plaisir et responsabilités
Que l’on soit jeune ou plus âgé, actif ou pensionné, citadin ou campagnard, vivre avec un animal de compagnie offre, on le voit, bien des avantages et des satisfactions mais entraîne aussi des contraintes.
L’animal doit avant tout être respecté en tant qu’animal, avec ses caractéristiques propres. Il n’est pas normal ni souhaitable, pour son bien-être comme pour son équilibre, de le traiter comme un humain. L’animal sort généralement très perturbé de ce genre d’expérience.Prévoir des solutions alternatives pour les vacances (confier son chien à une pension canine, demander à un voisin de venir nourrir le chat et lui rendre la pareille pour ses plantes lorsqu’il partira à son tour, trouver un dog-sitter et le devenir occasionnellement soi-même) fait aussi partie des responsabilités du bon maître quand il ne peut emmener son animal avec lui.
En fin de compte, ces « obligations » que nous avons à l’égard de nos animaux de compagnie peuvent devenir des occupations agréables, ludiques et valorisantes, pour soi ou à partager en famille : s’occuper de son animal, le sortir, le soigner, le nourrir, l’éduquer, jouer avec lui, le cajoler.


Etho News 112 (juillet 2006)
http://www.ethologia.be
Nier la souffrance de l'animal entraine vite à devenir indifférent
à celle de l'humain.


Pour protéger, il faut aimer. Pour aimer, il faut connaître.
"Sans les animaux le monde ne serait pas humain" Kl. Matignon


Calins à vos dalmatoutous de Sabine
et léchouilles des taches du terrier : Jaïa et Lakshmi
Verrouillé

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