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Le langage des animaux

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souris65
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Le langage des animaux

Message par souris65 »

« Il ne leur manque que la parole » dit-on, mais en ont-ils besoin ?
Ce n'est apparemment pas certain : leurs attitudes sont tellement explicites !


Les animaux, sont tous pourvus de moyens de communication, et des plus variés !

Êtres vivants, les animaux savent s’exprimer.
Il y a des clans, des familles, des relations sociales, chez toutes les espèces animales, y compris les insectes et les poissons.
Qui dit société, dit échanges, autorité et soumission. Nombreux sont les moyens dont disposent les animaux pour exprimer leur ressenti.

Les formes de langage animal.

Nous utilisons la parole et sommes tous enclins à faire pareil avec les animaux. Nous savons qu’ils ne vont pas nous répondre de la même manière mais nous sentons, en général, qu’il y a un échange, une certaine compréhension.
Un apiculteur, par exemple, parle à ses abeilles. Il pense ainsi s’en faire reconnaître mais, en conscience ou pas, cela lui permet aussi de se rassurer, de s’apaiser, et de ne pas les énerver par sa transpiration qui trahirait sa peur et pourrait provoquer l’attaque.
Nous aimerions connaître le « vrai » langage des animaux que nous côtoyons, cela paraît impossible. Cependant, des « codes », sous forme de postures, attitudes, colorations, sons, odeurs, sont très significatifs et faciles à interpréter, même pour nous, humains.

Un animal ne sait pas mentir.
Toutes ces formes de communication prouvent la sincérité des animaux qui les utilisent. Ils doivent être dans un certain état d’esprit, éprouver certaines émotions, pour pouvoir y avoir recours.
Un oiseau qui émet un chant d’amour, l’associe souvent à une coloration plus intense de son plumage.
Un reptile au venin mortel prévient d’éventuels attaquants en affichant une couleur éclatante, rouge ou orange.
Un poisson qui a peur va, au contraire, se décolorer pour essayer de passer inaperçu…

Pourquoi un animal doit il se faire comprendre ?
Les animaux éprouvent colère, jalousie, autorité, tendresse, peur et, pour leur survie, toutes les espèces doivent défendre le territoire, petit ou grand.
Le fait de « marquer »ce territoire, par son odeur par exemple, permet d’en exclure tout individu indésirable sans avoir besoin, pour cela, de livrer bataille. Cela témoigne d’une certaine forme d’intelligence qui évite blessures et mortalité.

Toute structure composée d’êtres vivants nécessite une hiérarchie.
Dans les groupes ou les meutes, le meneur affiche bien haut son caractère dominant. Il instaure les règles, et on lui obéit !
Les poules, dans un poulailler, respectent cette loi : seule la « chef » a le droit de donner des coups de bec sans craindre une riposte.

La suprématie du dominant peut aussi se traduire par le droit de passage, par l’accès prioritaire à la nourriture ou aux femelles…
Cependant l’échelle des grades ne se traduit pas forcément par de l’agressivité, ou de la violence. La sagesse arrivant avec l’expérience, c’est souvent avec l’âge que la passation de pouvoirs se fait.
Les dominés ont leur rôle à jouer et, dans certains cas, il n’est pas des moindres. Chez un troupeau de vaches ou chez les cervidés, c’est un dominé qui guide le troupeau.
Pour les observateurs, ce système semble permettre d’économiser les forces du « chef », lui laissant la disponibilité qu’il utilisera quand ce sera nécessaire, comme dans des situations dangereuses pour la communauté. Il prendra alors les décisions d’attaquer ou de fuir, pour la sauvegarde du groupe qui le suivra sans réfléchir.

Le signal de fuite est souvent sonore chez les animaux.
L’ordre de fuite, chez les oiseaux et les mammifères, entre autres, s’entend de loin. Très sensibles aux signes annonciateurs de cataclysmes divers, ils s’éloignent pour se mettre à l’abri de ce qui est un danger pour eux, mais aussi pour nous. Nous devrions donc faire plus attention aux sons émis par les animaux.

La communication à l’intérieur d’un groupe, d’une famille animale.
Le premier motif de communication, c’est la formation du couple. Les oiseaux chanteront en paradant, les mammifères appelleront (exemple le brame du cerf). Pour d’autres les odeurs serviront de langage.
Ensuite pour vivre, il faut manger ! Les abeilles sont une belle représentation d’un milieu ouvrier très organisé où chacune sait ce qu’elle a à faire et cela ne pourrait être sans une certaine forme de communication.
Si l’une d’entre elle revient à la ruche avec sur le corps du pollen, à l’odeur, à la couleur, les autres comprennent de quelle origine il est. Selon le comportement de la voyageuse, danse tourbillonnante rapide ou lente, ses congénères sauront à quelle distance et dans quelle direction il faudra aller pour le récolter.
Le couple formé, ne reste plus qu’à procréer ! La plupart des espèces prennent soin de leur descendance, la protègent, si un intrus s’approche.
Un volatile se mettra à crier, plumes hérissées, fondant sur l’ennemi, le piquant du bec.
Un félin retroussera les babines, dévoilant ses dents acérées, les moustaches et les oreilles en arrière, rugissant et crachant, dans une attitude ne laissant aucun doute sur ses intentions.
Les poissons pourchasseront les indésirables, les percutant dans le flanc avec leur nez s’ils les rattrapent. Le but est d’endommager la vessie natatoire, poche gazeuse qui se trouve dans l’abdomen et qui permet l’équilibre de l’animal…
Un bovidé, naseaux écumants, grattera le sol de ses sabots avant de foncer, tête baissée, cornes en avant, sur l’objet de sa colère.

Il y a parfois des échanges étonnants entre animaux de familles et d’origines différentes.
Quelque chose qui passe entre des êtres dissemblables et même prédateurs l’un envers l’autre, qui fait qu’un chat va accepter qu’un oiseau se perche sur lui, qu’une tortue va se prendre d’amitié pour un bébé hippopotame, ou une tigresse d’affection pour une petite chèvre.

Contrairement aux hommes, les animaux n’ont pas besoin de faire de longs discours pour se faire comprendre !


Lien vers articles : http://suite101.fr/nature-animaux

Ouvrage conseillé : Le langage des animaux – Comprendre votre animal préféré (Jacques Lecomte et Dorothée Koechlin de Bizemont)
Nier la souffrance de l'animal entraine vite à devenir indifférent
à celle de l'humain.


Pour protéger, il faut aimer. Pour aimer, il faut connaître.
"Sans les animaux le monde ne serait pas humain" Kl. Matignon


Calins à vos dalmatoutous de Sabine
et léchouilles des taches du terrier : Jaïa et Lakshmi
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